La poésie est un jardin dans lequel on n’entre pas
comme dans une gare; il faut en trouver la clé.
Celle-ci est cachée dans un grand placard où tu as jeté pèle- mêle
tes premiers émerveillements,
tes rires et tes pleurs d’enfants
Quand tu l’auras trouvée,
ouvre et entre sans refermer la porte.
Prends n’importe quel chemin, regarde, sens écoute !
Rien dans ce jardin n’est superflu.
Tu y trouveras toutes les choses qui t’entourent
Mais que tu n’as pas pris le temps de voir, de comprendre, d’aimer
Tu découvriras tout ce qui fait le bonheur de vivre.
Tu comprendras le langage des animaux, des plantes, des pierres…
Tu t’émerveilleras de la beauté du monde.
Tu pleureras peut-être dans les sentiers de l ‘injustice, de l’égoïsme, de la violence.
N’en aie pas honte : la peine est un des plus nobles sentiments de l’homme.
Tu riras peut-être quand tu atteindras les chemins de l’humour.
Quand tu sortiras du jardin,
riche d’émotions, conscient de ta chance d’être un homme,
tu seras si différent
qu’ en croisant ton image dans le reflet d’une glace
tu ne te reconnaîtras pas.
Tu refermeras la porte du jardin
Et tu en placeras la clé
Dans la poche la plus près de ton cœur !
James Ollivier