La flamme de l’hiver
Tout est nu, mais tout est vert sur la pierre des murs et sur l’écorce illuminée des arbres.
Je regarde l’écheveau des branches et des ramilles,
jusqu’au fond du vallon, où la lumière scintille dans l’air froid et vif,
et je ne sais alors quel sentiment du monde me saisit, presque violemment,
comme si tout, sans réserve aucune, sans une imperfection, m’était donné en une seule fois.
jusqu’au fond du vallon, où la lumière scintille dans l’air froid et vif,
et je ne sais alors quel sentiment du monde me saisit, presque violemment,
comme si tout, sans réserve aucune, sans une imperfection, m’était donné en une seule fois.
Est-ce cela, la joie, ce sentiment de plénitude, de cohésion profonde avec la création,
cette certitude, un moment, d’être au cœur des choses ?
cette certitude, un moment, d’être au cœur des choses ?
L’hiver est si beau quand la terre abandonne ses atours :
il semble que la limpidité de l’air, la nudité de la campagne épurent la vue
et que nous puissions voir plus loin, plus à l’intérieur peut-être,
comme s’il ne restait que la lumière à contempler, dernier fruit sur l’arbre des saisons.
et que nous puissions voir plus loin, plus à l’intérieur peut-être,
comme s’il ne restait que la lumière à contempler, dernier fruit sur l’arbre des saisons.
L’air froid nous relie aux choses, il nous offre une prise, provoque un réveil du corps,
suscite une attention plus grande ou une proximité inattendue du monde...
À travers l’hiver, on voit plus grand qu’un printemps, plus radieux qu’un été,
on voit la lumière nue qui baigne le fond des choses...